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La disparition
21 juillet 2017

Les processus de démocratisation

La révolution égyptienne de janvier 2011 a contraint le président Hosni Moubarak au départ. Élu président de la République le 30 juin 2012, avec 51,73 % des voix, Mohamed Morsi, issu de la Confrérie des Frères musulmans, a limogé en août les principaux responsables de l’armée. Une « Déclaration constitutionnelle » promulguée le 22 novembre de la même année l’a autorisé à gouverner par décret et à annuler les décisions de justice. Dès lors, le climat politique du pays n’a cessé de se détériorer. Un an après son élection, le président Morsi a fait face à une contestation populaire de très grande ampleur qui a conduit à sa destitution par l’armée le 3 juillet 2013. Le processus de transition égyptien avait comporté au départ un agenda approprié et avait été alimenté par des débats constitutionnels autour des thématiques de la démocratie, de la citoyenneté, du multipartisme, des libertés, des rapports entre islam et État, de la place de la minorité copte, du statut de la femme, etc. Il avait été jalonné de consultations électorales tant législatives que présidentielles. Toutefois, il a manqué entre les acteurs de la transition la confiance nécessaire à la conduite de ce processus et sans doute un encadrement par le droit, sans interférence, des temps forts du processus de démocratisation. Au regard des développements qui précèdent, il convient de formuler les recommandations suivantes : • élaborer une réponse régionale concertée et coordonnée à la menace terroriste ; mettre en place un dispositif de nature à renforcer la sociabilité à travers l’intégration et la cohésion sociale afin d’éviter que les tensions communautaires et les difficultés économiques constituent le terreau d’une criminalité transnationale organisée ; • renforcer les capacités de gouvernance de l’État de droit à travers, comme le stipule la Déclaration de Bamako, le fonctionnement régulier de ses institutions fondamentales et le respect rigoureux des procédures relatives aux échéantes électorales, au respect des mandats prévus et de leurs délais ainsi qu’au respect des droits de l’opposition ; • rappeler, à tous les niveaux de l’État comme au sein de la société civile, que « la prévention des crises et des conflits repose aussi sur la sécurité de l’individu, la sécurité de ses besoins vitaux, notamment celui de vivre en paix, le respect de tous ses droits, y compris le droit au développement » (Déclaration de Saint-Boniface, préambule), et décliner ce principe en autant de programmes de sensibilisation et d’action ; • valoriser l’approche consignée dans le préambule de la Déclaration de Saint- Boniface selon laquelle « le développement économique est un élément clé de la prévention structurelle des crises et des conflits », et contribuer à la diffuser à travers les politiques et les programmes de développement socio-économique ; • encourager les États à appliquer une politique de développement économique équilibrée entre les régions et les différentes composantes du pays afin de ne pas laisser se développer des situations où l’absence de développement, la pauvreté et la marginalisation des populations conduisent au développement de la criminalité et favorisent le recours à la violence radicale et au terrorisme ; • travailler à restaurer la confiance des populations dans leur capacité à être des acteurs du changement en les associant aux chantiers du développement susceptibles d’assurer leur intégration sociale et de conforter leur dignité d’êtres humains ; • réaffirmer, conformément à la Déclaration de Saint-Boniface, l’invitation faite à l’OIF « de consolider ses capacités d’analyse » et « notamment de poursuivre […] la réflexion sur les causes et les facteurs de la conflictualité, les indicateurs sous-tendant la fonction d’observation et de veille, et les faits considérés comme déclencheurs des mécanismes de sauvegarde et de réaction » ;

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