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La disparition
24 septembre 2017

Font Romeu: colloque impasse et croissance

La consommation est au coeur du développement économique de notre pays, et il ne se passe pas six mois sans que j'assiste à une conférence consacrée à ce sujet. La semaine dernière, j'ai ainsi assisté à un colloque à Font Romeu au cours duquel a été longuement abordée la question de la demande autonome de consommation. Une intervention en particulier s'attachait aux crédits à la consommation. Quand les gens riches dépensent plus que leur revenu disponible courant, ils ne font que diminuer leur richesse en vendant certaines actions ou en utilisant l’argent de leur compte bancaire. Les gens plus pauvres n’ont pas beaucoup d’actifs de côté qui peuvent être vendus pour financer un excédent de leurs dépenses sur leur revenu disponible. Ils doivent donc emprunter. Même s'il existe évidemment des gens qui font des emprunts pour partir en voyage, les emprunts faits par les consommateurs permettent en majorité de s'offrir des biens de consommation durables, tels que des écrans plats, de l'ameublement et encore des véhicules. Le crédit à la consommation agit de deux manières sur la dépense de consommation. Pour commencer, il y a le volume du crédit alloué. Si les banquiers accordent de plus grands découverts ou si les commerces autorisent des crédits plus importants à leurs clients lorsqu'ils effectuent des achats à crédit, plus de personnes dépenseront au delà de leur revenu réel et acquerront la chaîne stéréo dont elles rêvaient. Un allongement de l’offre de crédit à la consommation rehausse la fonction de consommation. Les consommateurs dépensent plus, peu importe le niveau du revenu libre. Ensuite, il y a le coût engendré par le crédit à la consommation. Quand le taux d’intérêt est considérable, le montant que les consommateurs devront emprunter devient trop élevé et rebutant, car il ne permet pas de couvrir les intérêts et de s'acquitter du capital emprunté dans le même temps. La monnaie et les taux de crédit agissent donc directement sur la consommation, parce qu'ils agissent sur l'intérêt du crédit à tempérament. Un accroissement du fond monétaire amplifie les encaisses et autorise davantage de crédits à témpérament par le biais des découverts. Et en allégeant le coût du crédit à la consommation, l'affaiblissement des taux d’intérêt donne aux personnes la possibilité d'emprunter davantage et de rembourser leur crédit. L'intervenant a en fait largement montré durant ce colloque que ces deux facteurs ont tendance à accroître la dépense de consommation par rapport au revenu disponible et à déplacer vers le haut la fonction de consommation. Pour en savoir davantage, je vous recommande la lecture du site sur l'organisation de séminaire à Font Romeu qui est très bien rédigé sur ce sujet.

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