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La disparition
3 janvier 2019

Partir en Russie

Ce n’est pas un hasard si du temps des tsars, le monarque portait le titre de « souverain de toutes les Russies ». La Russie est le pays des extrêmes et de la diversité, et Moscou et Saint-Pétersbourg sont deux villes que tout oppose. Moscou, ce sont des avenues gigantesques bordées d’immeubles staliniens, des écrivains et des artistes dont on visite les maisons, des bulbes coiffant les églises, une place Rouge célèbre dans le monde entier, le Kremlin... Mais l’Empire soviétique a fondu et un capitalisme des plus sauvage a pointé son museau. La ville change à grande vitesse, parfois en bien (elle n’est plus cette ville grise de l’époque soviétique), parfois en mal quand des quartiers anciens sont détruits. Si les babouchkas sont moins visibles, une certaine jeunesse dorée a donné le la ces dernières années. Les hôtels et restaurants de luxe ont poussé comme des champignons, et bars et boîtes sont de vrais défilés de mode. Une nouvelle génération prend la relève. Connectée, elle voyage, parle l’anglais et regarde enfin l’avenir dans son pays. Il suffit de parcourir les lieux tendance de la capitale pour goûter à ce nouveau dynamisme. Qu’y a-t-il de russe dans Saint-Pétersbourg, bâtie par des ingénieurs allemands, dessinée par des architectes italiens, influencée par la Hollande, où l’on parla la langue de Voltaire à la Cour ? Saint-Pétersbourg fut créée de toutes pièces au début du XVIIIe siècle par Pierre le Grand. On est ici au cœur de la volonté inébranlable d’un homme : sa passion de l’eau s’incarne par la Neva et les canaux, son rejet de Moscou se traduit par un désir frénétique de se rapprocher de la culture occidentale. Des femmes ont poursuivi l’œuvre, surtout Catherine II, qui donna à la ville toute sa majesté d’aujourd’hui.

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